mercredi 24 mai 2017

mardi 23 mai 2017

Un amour déchiré


Toujours sur la lign' jaun', toujours sur la ligne jaun'

Mes yeux sont dans le miroir où j’les ai laissés
J’me reconnais mêm’ plus sur les photos
J’comprends pas vos questions
....................................................................................................................................................................
Toujours sur la lign’ blanch’
Toujours sur la lign’ blanch’
Alain Bashung



lundi 22 mai 2017

Le jour en tailleur, le soir en guêpière

 L'apiculteur

D'heure en heure
L'apiculteur se meurt
Il a eu son heure

Il a fait son beurre
Api apiculteur

D'heure en heure
L'apiculteur effleure
La fin du labeur
Api apiculteur

Dans une autre vie
Les marguerites s'effeuillent au ralenti
Personne n'est vainqueur
Les proies les prédateurs
Savourent le nectar
D'une pomme d'api
Api apiculteur

L'heure c'est l'heure
On n'est pas d'humeur
A verser des pleurs
Fières ont les ouvrières
Le jour en tailleur
Le soir en guêpière
Quand la mort vous susurre
Des serments veloutés
Que rien n'est moins sûr
N'aura plus d'importance
Ni la chaleur
Ni les piqûres

Api apiculteur
Api apiculteur

D'heure en heure
L'apiculteur se meurt
Trouve l'interrupteur
Une oasis
Aux allées bordées d'épagneuls
Que la splendeur n'effraie plus
Api apiculteur
Api apiculteur
Api apiculteur
Api 
Alain Baschung

Le violon, l'archet, la main, le bras, l'oreille


mardi 16 mai 2017

Pour l'exemple


Me fondre silencieusement dans le monde

Conversation
- Pourquoi fais tu des photographies ?
- Pour faire entrer la vie dans l'objectif .
-Ta propre vie ?
- En photographiant, elle ne m'appartient plus du tout.
- Mais c'est totalement désastreux !
- Pas du tout ! Bien au contraire, cela me soulage. La photographie que je prends me débarrasse du bavardage. J'ai aussi, grâce à elle , le sentiment de me fondre silencieusement dans le monde. Je me prépare à la douceur de disparaître.
- A mourir !
- En quelque sorte. Mais rien de grave, je t'assure.
Amaury Da Cunha
Fond de l'oeil
La brume au rouergue



lundi 15 mai 2017

Le labyrynthe d'Octavio

La poésie n'est pas incompréhensible...
Elle est inexplicable.
Octavio Paz

Juste Jacques dans l'escalier

J'ai discuté longuement hier avec une jeune femme qui m'a dit qu'elle viendrait visiter le site, comme Jacques l'a suggéré à la fin de la représentation.
Je ne connais pas son (ton) nom, de toute façon je n'ai que la mémoire des visages, mais je lui (t') envoie un clin d’œil chaleureux.
J'ai aussi appris qu' Edmond passe par ici à l'heure où la campagne ne nous permet pas de jardiner.
Chaque jour, quand je publierai ma photo, je tenterai d'y mettre un petit morceau de notre rencontre. Merci à vous. 


Se sentir, parfois, au bord de la route





Des jours à rester coucher


dimanche 14 mai 2017

Une belle fin de dimanche après-midi





Une deuxième couche

Cet après midi, à 17:00, c'est la deuxième au Centre Socioculturel de Gannat

Ici, j'ai commencé à apprendre mon métier

Wesl et Asier ont réalisé une fresque sur les murs extérieurs de l'ancienne ludothèque, située dans la cour de la Maison des arts et des sciences.
J'ai ouvert cette porte pour rencontrer une classe de CE2 en 1974 avec madame Desgranges. Son regard bienveillant est toujours présent.

vendredi 12 mai 2017

Si tu savais

Si tu savais mon cœur… rien
Si tu savais mes yeux… rien
Si tu savais mes mains… rien
Si tu savais mes reins… rien

Si tu savais mes jambes… rien
Si tu savais mes bras… rien
Si tu savais mon ventre… rien
Si tu savais mes fesses… rien
Mais si seulement tu savais… la taille de mon âme

Si seulement tu savais
La taille de mon âme, mais
Si seulement tu savais
La taille de mon âme

Si tu savais mes hanches… rien
Si tu savais mes lèvres… rien
Si tu savais mes cris… rien
Si tu savais mes jours… rien



Si tu savais mes nuits… rien
Si tu savais mes rêves… rien
Si tu savais mes rires… rien
Si tu savais mes joies… rien
Mais si seulement tu savais la taille de mon âme…

Si seulement tu savais
La taille de mon âme, mais
Si seulement tu savais
La taille de mon âme

Si seulement tu savais
La taille de mon âme, mais
Si seulement tu savais
La taille de mon âme

Si tu savais mon cœur… rien

© Daniel Darc

Merde

Première du Journal demain à 20:30 Centre socio-culturel de Gannat

Quand la forêt cache l'arbre


vendredi 5 mai 2017

Ces étranges discussions


L'affiche du spectacle et cette photo prise dans le salon de Jacques et Chantal ont elles une parenté ? Voilà à quoi nous pouvons passer un moment. Et hier matin, encore, nous y avons passé un moment.

jeudi 4 mai 2017

Errance

J'ai pris cette photo ce matin.
Au moment de la publication, comme d'habitude , j' attends que le titre arrive à la surface, c'est "errance" qui émerge parce que, comme souvent un photographe paysan se trouve sur mon épaule. 

Et puis ce texte :
J'ai le pressentiment que quelque chose ne sera plus comme avant.

C'est peut-être là la vraie définition de l'errance, de sa quête, avec sa solitude et sa peur. C'est le désir que je cherchais, la pureté, la remise en cause, pour aller plus loin, au centre des choses, pour faire le vide autour de moi.

Je me dois de me laver la tête... pour rencontrer le centre d'une nouvelle image, ni trop humaine, ni trop contemplative, ou le moi est aspiré par les lieux quand le lieu n'est pas spectacle, ni surtout obstacle.

Il me faut vivre cette quête qui est la mienne... Elle arrive à un moment, ni bon ni mauvais, elle est nécessaire... Pour être juste cette errance est forcément initiatique... mon regard va changer...

Cette quête devient la quête du moi acceptable.
Raymond Depardon / Errance

Hier soir, je disais à Jacques que mes photos se nourrissaient de ma vie, de mes lectures, de la radio, de la musique, de mes chocs esthétiques, de mes rencontres, de mes discussions et que tout ceci, plus ou moins inconsciemment émergeait dans mes photos.
Et bien , je me rends compte que ce matin, j'étais encore dans cet échange.